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Les Bourses font fi d'un mauvais chiffre de l'emploi américain et montent

Les Bourses occidentales n'ont pas prêté beaucoup d'importance vendredi à un mauvais chiffre de l'emploi américain, considéré comme tronqué et ne remettant pas en cause la bonne santé de l'économie des Etats-Unis.

En Europe, Paris a terminé en hausse de 0,80%, Londres de 0,83%, Francfort de 0,93% et Milan a pris 1,15%. L'indice paneuropéen Stoxx 600 a avancé de 1,09% mais son bilan hebdomadaire est quant à lui négatif (-1,52%).

A New York, le Dow Jones a glané 0,69%, l'indice Nasdaq 0,80% et l'indice élargi S&P 500, 0,41%.

Le marché action a réagi avec flegme au rapport du ministère du Travail, qui a pourtant fait état de seulement 12.000 créations d'emplois en octobre aux Etats-Unis, contre 110.000 prévues par les économistes.

Le ministère a prévenu que les données étaient affectées par les effets des ouragans Hélène et Milton, qui ont balayé le sud-est des Etats-Unis respectivement fin septembre et début octobre.

"Les ouragans et la grève de Boeing ont certainement eu une influence sur ces données", ont expliqué les économistes de High Frequency Economics.

Les grévistes ne sont en effet pas comptabilisés comme employés par le ministère du Travail, ce qui a écarté environ 33.000 salariés de Boeing, actuellement en arrêt de travail faute d'un nouvel accord social.

"Le salaire moyen a davantage progressé que prévu et le taux de chômage n'a pas bougé", a relevé Steve Sosnick, d'Interactive Brokers. "Cela me laisse penser que le marché du travail va bien."

Le marché obligataire a lui réagi beaucoup plus vigoureusement à cette publication. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans a chuté de 4,21% à 4,06% en quelques minutes, avant de remonter à 4,21%.

"Les actions ont fait de leur mieux pour ignorer ce retournement des obligations et essayer de monter plus haut ou en tout cas de maintenir leur hausse", a observé Steve Sosnick.

Pour garder cette posture, le marché a profité des traditionnels flux entrant de début de mois.

Il a néanmoins limité sa progression "car les gens ne voulaient pas se positionner trop nettement avant le week-end", selon Steve Sosnick.

La place new-yorkaise a fait mentir les prédictions de bons nombre d'analystes, qui annonçaient un pic de volatilité à l'approche du scrutin présidentiel américain, mardi.

L'indice VIX, qui mesure la nervosité des investisseurs, s'est replié de plus de 5% vendredi.

"Le marché ne semble pas parier trop sur l'élection, dans un sens ou dans l'autre et semble penser que le statu quo va l'emporter", a estimé Steve Sosnick.

Daimler fait marche arrière

Les analystes se méfient des résultats du troisième trimestre de Daimler Truck (-1,32% à Francfort), qui seront dévoilés le 7 novembre: les ventes de véhicules auraient diminué de 11% au troisième trimestre sur un an, selon les analystes de MWB repris par Factset.

Amazon salué

Le groupe de Seattle (Etat du Washington) a publié, jeudi après Bourse, des résultats supérieurs aux attentes qui ont fait bondir son titre de 6,19%.

Amazon a notamment vu sa filiale dédiée à l'informatique à distance (cloud) AWS accélérer sa croissance pour le sixième trimestre d'affilée.

Très engagé dans le développement du cloud et de l'intelligence artificielle, Amazon a insisté sur le niveau élevé des marges que présente cette activité.

Un sujet sensible pour les opérateurs, qui ont, en revanche, sanctionné Apple (-1,33%) pour ses prévisions jugées modestes et un rythme de déploiement de l'IA trop lent.

Reckitt blanchi

Le groupe de produits d'hygiène et de santé britannique Reckitt Benckiser, qui compte Durex, Harpic ou Nurofen parmi ses marques, a pris 6,62% à Londres après qu'une de ses filiales a été blanchi d'accusations selon lesquelles elle aurait dissimulé des risques potentiels sur ses préparations pour bébés prématurés.

Le pétrole en hausse

Les cours du pétrole ont avancé vendredi après l'annonce de possibles représailles iraniennes contre Israël.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a progressé de 0,40%, à 73,16 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, a gagné 0,33% à 69,49 dollars.


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