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Italie: des fabricants de câbles perquisitionnés pour soupçons de cartel

Plusieurs fabricants de câbles, dont le français Nexans et les italiens Prysmian et Bruno Baldassari, ont été perquisitionnés mercredi par l'autorité italienne de la concurrence dans le cadre d'une enquête pour soupçons d'entente sur les prix.

Dans un communiqué jeudi, l'autorité italienne a annoncé l'ouverture d'une enquête visant "les principaux producteurs de câbles en cuivre actifs en Italie" et la fédération AICE. Sont également visés: General Cavi, ICEL, IRCE, Mondini Cavi et Pecso Cavi.

Ils sont soupçonnés de s'être "coordonnés en alignant, à partir de 2005, les listes de prix et le montant de la première remise à appliquer aux distributeurs".

"Depuis la fin de 2008, ils auraient également introduit - au sein de l'AICE - un système commun d'ajustement des prix aux variations du coût de la matière première cuivre", détaille le communiqué.

Les autorités ont "effectué des inspections dans les principaux bureaux des parties, deux distributeurs multimarques de câbles en cuivre" et de la fédération.

Nexans a confirmé dans un communiqué séparé "une visite inopinée sur le site de la filiale italienne La Triveneta Cavi, à Brendola en Italie".

L'enquête a été ouverte "à la suite de la présentation d'une demande de clémence par une entreprise, qui a révélé l'existence du cartel à l'autorité afin de bénéficier en retour d'une réduction de peine", précise l'agence italienne.

En 2014, la Commission européenne avait infligé des amendes d'un montant total de plus de 300 millions d'euros à des producteurs de câbles électriques à haute tension pour une vaste entente à l'échelle mondiale.

La plupart des grands producteurs mondiaux étaient concernés, notamment l'italien Prysmian, le français Nexans, les japonais VISCAS et JPS.

En France, dans un dossier distinct, l'Autorité de la concurrence soupçonne des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur de la distribution des câbles électriques dans les départements, régions et collectivités d'outre-mer.

Trois sites français de Nexans avaient été perquisitionnés en janvier 2024 dans ce dossier.


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